A la Révolution, les terres du Clergé sont revendues comme biens nationaux à des propriétaires convertis à l’extraction du charbon. De 1915 à 1949, la Compagnie des mines de La Mure va construire des logements pour ses employés. Mineurs, agents de maîtrise, ingénieurs, géomètres se côtoient dans des quartiers aux architectures bien spécifiques : modestes ou ostentatoires selon son rang dans l’entreprise. A la différence des corons, on développe à La Mure le concept de « cités-jardins » : des modules de 2 à 6 logements, entourés de jardins. Chaque cité dispose de son lavoir, de ses rues, de ses « cercles ». La cité des Bastions achevée au moment de la Nationalisation (1947) est la plus originale et la plus aboutie : effort sur l’urbanisme, les matériaux, les couleurs…et la salle de bain ! On crée notamment une cantine (actuelle Maison des Associations et du Bénévolat), une épicerie (actuel siège du R.C.M. – Racing Club Matheysin) et une école primaire (devenue école des Bastions en 1959).
Au cœur des cités, résonnent les clameurs des supporters réunis dans le stade Maurice Lira, bordé par les logements « Pétrus-Richaud ». Les rugbymen rouges et noirs sont redoutés dans bien des stades de la région.
Sur les anciens jardins collectifs miniers, s’élève la nouvelle gendarmerie inaugurée en 2011. Ce quartier des « Trois saules » comporte aussi le centre aéré et le collège Louis Mauberret, ancien mineur devenu maire entre 1971 à 1977 et figure du monde syndical.
De ce maire, datait la piscine qui a aujourd’hui laissé place à la Halle des Sports F Marchiol (aussi Maire de La Mure de 2001 à 2015), inaugurée en 2019.
Un autre maire, Jean Morel fit construire le complexe sportif qui porte son nom.
Depuis 2015, la piscine intercommunale « Aqua Mira » voisine avec la nouvelle gendarmerie, dans les cités minières (en lieu et place des anciens jardins ouvriers).