Histoire de La Mure

Les Trois-Croix

tableOrientationLe site des Trois-Croix offre un superbe panorama sur la ville, révélant l’Obiou (au sud), et la Pierre-Percée (au nord). Elles ont été érigées au sommet d’une colline (« ser » ou « Payon » en Matheysin) qui protégeait les Galloromains installés au sud-est. Ce calvaire jouxte une aire de pique-nique et une table d’orientation.

 

 

 

 

troisCroix_citadelle

Sur cette colline à la position stratégique, le Duc de Lesdiguières construit en 1579 une citadelle pour défendre la ville contre les assauts catholiques. Vaine construction puisque la ville est pillée en 1580 et la citadelle démantelée, ne laissant aucune trace. Sous les auspices des moines capucins, une chapelle s’y installa en 1723, ponctuant un chemin de croix qui démarrait alors au pied de la mairie actuelle. La Révolution a emporté la petite église en 1794, ne reste depuis lors que le calvaire dont les croix sont en pierre depuis 1864.

Le 7 mars 1815, Napoléon s’y arrête avec ses troupes avant la célèbre rencontre avec les soldats du Roi Louis XVIII à Laffrey.

L’hôpital

hopital_miniCe bâtiment (1907-1912) est signé par le Murois Jules Besson. Comme pour la mairie qu’il dessina, l’architecte y déploie son goût pour le classicisme (symétrie stricte, hautes toitures, pavillons d’angles, avant-corps central…). Le plan en U d’origine n’est plus perceptible depuis les extensions des années 1980. Le fronton sculpté par Auguste Davin présente la Maladie et la Vieillesse. Il est surmonté du blason de la ville lui-même coiffé d’un élégant campanile (sans cloche). L’ensemble est flanqué d’une aile en 1929 pour aménager une maternité (fermée en 1995).

Le terrain a été offert par le directeur des mines de La Mure : Henry de Renéville. Sur ses terres, il permet la construction de l’école voisine : Saint-Joseph (1924), actuellement collège Saint-Joseph et le lycée privé professionnel (L.Y.P.P.R.A.).

Ces deux ensembles allongent la rue des Alpes pour absorber les fermes du hameau des Théneveaux (loti pour les mineurs dès 1924).

Quartier des cités : logements miniers, équipements sportifs et scolaires

citeMinieresA la Révolution, ces terres du Clergé sont revendues comme biens nationaux à des propriétaires convertis à l’extraction du charbon. De 1915 à 1949, la Compagnie des mines de La Mure va construire des logements pour ses employés. Mineurs, agents de maîtrise, ingénieurs, géomètres se côtoient dans des quartiers aux architectures bien spécifiques : modestes ou ostentatoires selon son rang dans l’entreprise. A la différence des corons, on développe à La Mure le concept de « cités-jardins » : des modules de 2 à 6 logements, entourés de jardins. Chaque cité dispose de son lavoir, de ses rues, de ses « cercles ». La cité des Bastions achevée au moment de la Nationalisation (1947) est la plus originale et la plus aboutie : effort sur l’urbanisme, les matériaux, les couleurs…et la salle de bain ! On crée notamment une cantine (actuelle Maison des Associations et du Bénévolat), une épicerie (actuel siège du R.C.M. – Racing Club Matheysin) et une école primaire (devenue école des Bastions en 1959).

Au cœur des cités, résonnent les clameurs des supporters réunis dans le stade Maurice Lira, bordé par les logements « Pétrus-Richaud ». Les rugbymen rouges et noirs sont redoutés dans bien des stades de la région.

college_miniSur les anciens jardins collectifs miniers, s’élève la nouvelle gendarmerie inaugurée en 2011. Ce quartier des « Trois saules » comporte aussi le centre aéré et le collège Louis Mauberret, ancien mineur devenu maire entre 1971 à 1977 et figure du monde syndical. De ce maire date la piscine, à côté des cours de tennis. Un autre maire, Jean Morel fit construire le complexe sportif qui porte son nom.

… aux grandes lignes de l’Histoire

Située sur le rebord méridional du Plateau Matheysin, La Mure en est la principale ville, peuplée de plus de 5 300 habitants. Son passé est ancien et remonte à l’époque gallo-romaine.

Deux évènements s’inscrivent plus particulièrement dans les grandes heures de son histoire : le siège de 1580 et la marche de Napoléon et son passage à La Mure en 1815.