Monuments et patrimoine

La Mure jouit d’un formidable patrimoine largement hérité de la fin du XIXème siècle. Un plan interactif situé en page d’accueil du site vous permettra de connaître et de repérer l’emplacement exact de chaque monument.

La Maison Caral (le Musée matheysin)

musee_miniRemontant au 12ème siècle, ce monument serait le plus ancien de La Mure voire l’ultime vestige du château du Dauphin attesté dans ce quartier. L’ensemble se compose d’une tour médiévale prolongée au 17ème siècle par un hôtel particulier. Le logis s’ouvre sur une cour fermée par un porche surmonté d’une galerie.

Devenu propriété municipale en 1976, il abrite depuis 1994 le Musée Matheysin.

La Grande-Rue

grandeRueGrande par son âge, un peu moins pour ses dimensions, elle a été parcourue par Louis XIII et Richelieu en 1629 et par un pape, Pie VI, en 1799 comme le signalent des plaques. L’artère principale de « La Mure médiévale » s’achève par un marché couvert, exigence du Dauphin rédigée dans une charte en 1309 (archives municipales).

Ici les maisons comptent parmi les plus anciennes (aux environs du 15ème siècle), et les lourdes portes cachent d’imposants escaliers de pierre. Reconstruite à maintes reprises, la halle actuelle avec ses 30 colonnes en pierre de Laffrey date de 1843. La vie du quartier était rythmée par la cloche du beffroi élevé en 1720. Au pied, la fontaine (1778) procure une eau fraîche et potable.

Ici-et-là, des coulinières séparent les maisons. Ces espaces, « anti-incendies », ont fait office de caniveaux et d’égouts avant leur percement vers 1900.

Les nombreuses devantures attestent la tradition commerciale et artisanale longtemps concentrée dans cette rue. Les boutiques se sont aujourd’hui déplacées de part et d’autre de la route Napoléon, axe principal de la ville.

Les Trois-Croix

tableOrientationLe site des Trois-Croix offre un superbe panorama sur la ville, révélant l’Obiou (au sud), et la Pierre-Percée (au nord). Elles ont été érigées au sommet d’une colline (« ser » ou « Payon » en Matheysin) qui protégeait les Galloromains installés au sud-est. Ce calvaire jouxte une aire de pique-nique et une table d’orientation.

 

 

 

 

troisCroix_citadelle

Sur cette colline à la position stratégique, le Duc de Lesdiguières construit en 1579 une citadelle pour défendre la ville contre les assauts catholiques. Vaine construction puisque la ville est pillée en 1580 et la citadelle démantelée, ne laissant aucune trace. Sous les auspices des moines capucins, une chapelle s’y installa en 1723, ponctuant un chemin de croix qui démarrait alors au pied de la mairie actuelle. La Révolution a emporté la petite église en 1794, ne reste depuis lors que le calvaire dont les croix sont en pierre depuis 1864.

Le 7 mars 1815, Napoléon s’y arrête avec ses troupes avant la célèbre rencontre avec les soldats du Roi Louis XVIII à Laffrey.

L’hôpital

hopital_miniCe bâtiment (1907-1912) est signé par le Murois Jules Besson. Comme pour la mairie qu’il dessina, l’architecte y déploie son goût pour le classicisme (symétrie stricte, hautes toitures, pavillons d’angles, avant-corps central…). Le plan en U d’origine n’est plus perceptible depuis les extensions des années 1980. Le fronton sculpté par Auguste Davin présente la Maladie et la Vieillesse. Il est surmonté du blason de la ville lui-même coiffé d’un élégant campanile (sans cloche). L’ensemble est flanqué d’une aile en 1929 pour aménager une maternité (fermée en 1995).

Le terrain a été offert par le directeur des mines de La Mure : Henry de Renéville. Sur ses terres, il permet la construction de l’école voisine : Saint-Joseph (1924), actuellement collège Saint-Joseph et le lycée privé professionnel (L.Y.P.P.R.A.).

Ces deux ensembles allongent la rue des Alpes pour absorber les fermes du hameau des Théneveaux (loti pour les mineurs dès 1924).